Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dominique Paillé
8 février 2007

Dominique Paillé, le franc-tireur de l’UMP

Dominique Paillé, le franc-tireur de l’UMP

Le député de la 4ème circonscription, Dominique Paillé, s’est démarqué par son vote contre la fusion Suez-GDF. En session ordinaire, il avancera ses arguments, notamment sur le financement de la Sécurité sociale.

Bressuire. Le parlementaire de Bressuire-Thouars a fait entendre sa voix discordante sur la fusion Suez-GDF : « les pressions étaient fortes. Thierry Breton a même fait mon siège pour me dire que je me trompais. Mais je suis content d’avoir été suivi. J’avais toujours dit qu’il y aurait entre 50 et 60 parlementaires de l’UMP qui me suivraient. Il y en a eu 40, ce n’est pas mal. Je persiste à dire que, quoi qu’on fasse, le gaz va augmenter car il faudra bien verser des dividendes aux actionnaires. Et puis, nous ne serons pas à l’abri d’une OPA hostile. L’avenir risque de me donner raison ». Dans les semaines qui viennent, le Parlement va se pencher sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale : « il y a un point sur lequel je ne serai pas d’accord. On prévoit une augmentation des dépenses de 3,5% pour les hôpitaux mais de 0,8% seulement pour la médecine libérale et les médicaments. C’est nettement insuffisant. +1,2% serait le reflet de la réalité ».

Dominique Paillé va aussi enfourcher un autre cheval de bataille : « je vais me battre pour que les recettes de 11M€ sur les ventes de tabac aillent à la sécurité sociale. Actuellement, il n’y a que 20% qui vont à la sécu. Or, le tabac est nocif et il faut que l’Etat en consacre le produit à réparer les effets nocifs. Il faudrait un transfert total sur trois ans ».

Plus globalement, le parlementaire deux-sévrien voudrait une réforme du financement de la sécurité sociale « qui ne soit pas seulement basée sur les salaires ». Dans le budget, le député entend veiller à ce que « les moyens de la décentralisation soient effectifs ». Enfin, Dominique Paillé voudrait une loi sur la protection de l’enfance « un peu plus cohérente  tant il est vrai qu’actuellement, il y a des chevauchements de compétences ».

Dominique Paillé n’arrête pas de vouloir montrer sa différence : « je ne suis pas le toutou à sa mémère. J’ai des convictions et je les assume. Je ne suis pas de ceux qui se mettent en file dans le peloton et qui espèrent une prime à l’arrivée. Oui, je suis un empêcheur de tourner en rond. Mais si ma position desservait Nicolas Sarkozy, il y a un moment que je ne serais plus là où je me trouve ».

Carle député bressuiro-thouarsais fait partie du groupe des douze qui construisent le projet législatif du président de l’UMP. Il organise aussi des débats et rencontres pour préparer le terrain du futur candidat. Et il donne son avis sur le comportement de Nicolas Sarkozy : « je n’ai pas arrêté de lui conseiller de quitter le gouvernement. Plus il dure, plus il s’expose et plus il lui est difficile d’incarner le changement profond ». En tout cas, il se méfie de Ségolène Royal, « cette femme redoutable, copie parfaite de Fran9ois Mitterrand, les convictions en moins ». Il ne cache pas lui préférer, comme rival de Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn : « DSK a une stature, Ségolène a une posture ». Concurrente sérieuse ? « je ne pense pas qu’elle s’écroulera dans les sondages et je crois que ce ne sera pas facile. Elle saura avancer masquée jusqu’au bout ».

JJ Fouquet

Courrier Ouest 10/10/06

Publicité
Publicité
Commentaires
H
Le député des Deux-Sèvres aime à jouer le poil à gratter du gouvernement.<br /> <br /> Thierry Breton est sorti de ses gonds. Le ministre des Finances a immédiatement fait savoir à son ami Brice Hortefeux que les déclarations de Dominique Paillé, réputé sarkozyste, contre le projet de fusion GDF-Suez, étaient «inacceptables». «C'est une entorse grave à la cohésion de la majorité», s'est-il répandu en demandant que Nicolas Sarkozy fasse rentrer dans le rang le député.<br /> <br /> «Je n'ai reçu aucun coup de téléphone me demandant de me taire», rétorque, bravache, le député UMP des Deux-Sèvres. Même s'il jure n'obéir en rien à des instructions venues du QG de l'UMP, il prétend que ses positions contre la privatisation permettent d'«élargir la base de l'UMP et de prévenir les risques d'un CPE bis». Ces critiques, Dominique Paillé les a déjà formulées avant l'été. Mais depuis la mi-août, Nicolas Sarkozy a donné son accord au projet de fusion (lire ci-contre). «Dans les réunions avec Nicolas, il a toujours un avis décalé, c'est son style», note un proche du ministre d'État. Cet ancien directeur d'hôpital passé par le PSU de Rocard, et le centrisme militant a toujours pratiqué le contre-pied, quittant François Bayrou, dont il était un intime, après sa défaite aux présidentielles de 2002.
S
un bon mot, une formule. Jean-Pierre Raffarin, ancien président de la région Poitou-Charentes, et Dominique Paillé, député des Deux-Sèvres, rivalisent ainsi pour apporter des dossiers qui nourriront la critique de l'action de Ségolène Royal dans sa région. Mais les difficultés actuelles des socialistes ont calmé bon nombre de rancoeurs à droite.
S
Hyperactif à l'Assemblée, Dominique Paillé rédige des centaines de questions au gouvernement. Il relaie les soucis de ses électeurs. Et se démène en faveur de causes très variées. En 2004, ce féru de culture a rédigé un rapport favorable aux métiers artistiques.
6
Dominique Paillé, député UMP des Deux-Sèvres, " doute " qu'une majorité se dégage pour voter le projet de loi autorisant le rapprochement. Il prône des participations croisées avec baisse à 51 % de la part de l'État dans GDF.
R
M. Dominique Paillé attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le déconventionnement des médecins spécialistes. Mécontents des tarifs qui encadrent leurs actes, un nombre très important de médecins spécialistes ont déjà décidé de pratiquer des honoraires libres ou envisagent de le faire. Or la fermeture presque totale du secteur à honoraires libres, d'une part, et la faiblesse des rémunérations prévues par le conventionnement, d'autre part, obligent ces médecins soit à multiplier leurs actes, diminuant ainsi le temps de consultation, soit à se contenter d'un revenu annuel faible au regard de leurs longues années d'études et du temps qu'ils consacrent à leurs patients. Le maintien de la situation actuelle est donc impossible car inéquitable. Elle est contraire à la reconnaissance légitime à laquelle ces professionnels de santé ont droit. Aussi, il lui demande de préciser ce que le Gouvernement envisage afin d'améliorer la situation de ces professionnels qui quotidiennement sont au service de tous nos concitoyens.
Dominique Paillé
Publicité
Publicité